Le baptême fétichiste d’AdoFeet

Voilà des mois, si ce n’est des années que j’attendais de pouvoir vous écrire cet article. Il y a quelques jours, j’ai en effet vécu, plus de cinq ans après le début de mes fictions, ma première véritable expérience fétichiste. De passage à Paris pour quelques semaines, je savais déjà à l’avance que la grande majorité des annonces fétichistes sur Internet s’y trouvaient. J’avoue que mon regard sur ces rencontres était mitigé, surtout qu’elles sont payantes 99 % du temps. Rémunérer une inconnue pour assouvir ses fantasmes, il y a de quoi faire facilement un lien avec des pratiques controversées et illégales.

Une fois installé dans la capitale, je me suis mis à éplucher le web à la recherche de la perle rare. Entre les annonces qui repompaient des photos de Google Images et les reines sadomaso avec martinet et tenue en cuir, j’avais du mal à trouver mon bonheur. J’envoyais quand même quelques messages aux propositions qui me tapaient le plus à l’œil, ainsi que celles qui n’abordaient pas la question du tarif dans leur description.

Étrangement, c’est une annonce assez lambda qui a retenu mon attention. Un titre avec une grosse faute de syntaxe, une description limitée à une phrase rappelant qu’il s’agit de fétichisme des pieds, et surtout un petit lot de photos. Toutes prises en escarpins ouverts, elles laissaient entrevoir de jolis petits petons. J’ai donc contacté la fille en question, que j’appellerai Ludivine, bien que le prénom qu’elle m’a donné était sûrement déjà faux. D’ailleurs, j’ai moi aussi donné un faux prénom, dans un souci d’anonymat.

Contrairement à la plupart des demandes que j’envoyais, j’ai reçu une réponse détaillant les modalités de la rencontre. À mon grand regret, il était encore une fois question d’un tarif. J’ai quand même cherché à en savoir plus, à commencer par plus de photos. Logiquement, je n’ai pas eu droit à la moindre image de son visage, mais tout de même à deux photos de ses pieds nus, confirmant qu’ils étaient très mignons (taille 37). Après une nuit de réflexion, je finis par accepter le rendez-vous pour l’après-midi-même, jugeant qu’il était temps d’être un vrai fétichiste. Surtout que je ne me sentais pas encore complètement légitime à écrire des fictions fétichistes sans jamais avoir rien vécu de tel.

Après un bref entretien au téléphone pour me préciser comment la rejoindre, me voilà en bas du bâtiment de Ludivine. Et que la montée fut longue, chacune des marches des quatre étages de l’immeuble accélérait encore un peu plus mon battement cardiaque, qui était déjà sur le vif depuis plusieurs heures. Qu’est-ce qui m’attendait ? Et si c’était qu’une arnaque, qu’on m’agressait dans cet appartement ? Et si je n’y arrivais pas ? Et si, finalement, ça ne me plaisait pas ? I Stop. Il était temps de mettre fin à mes questionnements, j’arrivais devant l’appartement en question. Je pris mon courage à deux mains et sonnai à la porte de Ludivine. La porte s’ouvrit, laissant apparaître une très belle jeune femme de 25 ans, le sourire aux lèvres.

Après avoir fait brièvement connaissance et bu un verre d’eau (l’émotion et la chaleur, ça donne soif !), Ludivine s’installa dans le canapé et me proposa de me mettre en face d’elle, au sol ou sur une petite chaise. J’ai préféré l’option chaise, car je sentais ma partenaire du jour peu encline à la domination. Moi non plus d’ailleurs, je préférais débuter par quelque chose de plus amical et naturel. Ne sachant pas par quoi commencer et voyant qu’elle attendait un geste de ma part, je demandai à Ludivine de me guider, comme j’étais grand débutant. Elle m’invita alors à la déchausser de ses jolis talons argentés, en me montrant comment défaire le premier parce qu’elle voyait bien que j’étais un peu maladroit et déboussolé. J’ai alors pu admirer brièvement la douceur des petits pieds que j’avais apprécié en photo. Ils étaient vernis de rouge et visiblement très bien entretenus.

« Commence par me les masser » me fit-elle alors, tout en posant ses deux pieds sur mes genoux et en démarrant son chronomètre. En effet, j’avais choisi l’option la moins chère, c’est-à-dire 30 minutes de fétichisme. Sans perdre de temps, J’appliquai les conseils que j’avais pu lire à droite, à gauche en appliquant de petites pressions circulaires avec les pouces. De son côté, Ludivine m’orientait vers les zones qu’elle aimait le plus, à savoir les orteils et le haut de la plante. C’est d’ailleurs dans ces zones-là que je me suis concentré tout au long du rendez-vous.

Quelques dizaines de secondes plus tard, alors que l’on commençait à faire plus amples connaissances, j’eus le feu vert pour commencer à embrasser ces deux petits bijoux. Sans aucune hésitation, je me suis mis à déposer de petits baisers sur ses orteils et sa plante, avant de passer à des embrassades plus franches. J’ai particulièrement aimé mettre à la bouche le haut de la plante, juste à la base des orteils. J’en profitais d’ailleurs pour passer de petits coups de langue entre eux, avant de me mettre à les sucer un par un.

Ludivine avait l’air de vraiment apprécier, elle me demandait régulièrement de m’occuper plus particulièrement d’un pied ou de l’autre, ou d’une zone particulière, souvent ses orteils. Une fois mon bichonnage déplacé à l’endroit souhaité, elle soupirait à chaque fois d’aise en vantant mes mérites. Elle me répétait sans cesse que je faisais ça très bien, que mes lèvres étaient très douces sur sa peau et que c’était très agréable, surtout après son sport. J’ai de suite conclu qu’elle avait pris une douche entre temps, vu la propreté impeccable de ses petons. Ça expliquait aussi que l’odeur était très discrète. De toute façon, je n’ai pas vraiment pris le temps de les sentir avant que ma salive couvre le tout.

Un genre de routine s’installait naturellement, on parlait de tout et de rien en se regardant dans les yeux de façon parfaitement naturelle. Elle était d’ailleurs très intéressante et intelligente. La seule différence avec une discussion normale était les petits moments d’interruption où elle me demandait d’insister à un endroit, ou bien quand j’interrompais mes phrases pour occuper ma bouche sur ses pieds. À vrai dire, je m’attendais à ce que cette première expérience soit extraordinaire et elle l’était, mais pas tant que ça. En fait, aussi bizarrement que cela puisse paraître, j’avais l’impression qu’il n’y avait rien de nouveau, comme si j’avais finalement toujours fait ça. Était-ce le fait de m’être imaginé à cette place des dizaines de fois qui m’a fait ressentir cette impression de déjà-vu ? Bonne question.

J’adorais quand même ce moment, même s’il m’arrivait d’oublier un peu ses pieds en me perdant dans la beauté de son visage. Heureusement qu’elle était là pour me réveiller un peu ! Néanmoins, je commençais à me dire que la demi-heure passait assez lentement, je me suis donc permis de demander l’heure à Ludivine. Quelle ne fut pas ma surprise de savoir que ça faisait presque 1h30 que j’étais avec elle ! Je m’empressai de la remercier pour tout ce rab (j’avais payé pour 30 minutes seulement, pour rappel).

Son sourire en réponse me suffit à comprendre qu’elle n’avait pas fait ça uniquement pour me faire plaisir, mais aussi parce qu’elle appréciait vraiment ce moment, elle aussi. J’étais rassuré de savoir que tous ces compliments qu’elle me faisait étaient fondés, et pas juste là pour me faire plaisir. C’est d’ailleurs à ce moment qu’elle fit une remarque qui me fit d’autant plus plaisir : « Faut vraiment que je me trouve un copain fétichiste… ». Et là, vous vous dites peut-être « Et pourquoi pas toi, AdoFeet ? » Je me suis posé la même question, mais après tout elle a quand même quatre ans de plus que moi, et je ne reste à Paris que quelques semaines.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Pressée par le travail qui l’attendait, Ludivine coupa court à notre aventure fétichiste, quelques instants après m’avoir donné l’heure. Elle n’avait visiblement pas vu le temps passer non plus. Elle m’accorda néanmoins cinq petites minutes de plus. J’en profitai pour embrasser une dernière fois les deux jolis petons du talon aux orteils, avant de les rendre à leur propriétaire, forcément frustré, mais satisfait de l’expérience.

Les au revoir furent aussi souriants que les bonjours. On s’est mutuellement remerciés pour ce très bon moment, avant de se laisser. Les doutes et les inquiétudes étaient très loin, j’étais vraiment très heureux de mon choix. Je me suis empressé d’appeler mon meilleur ami pour lui apprendre la nouvelle. Il était très étonné et content pour moi, même s’il a eu un regard logiquement méfiant par rapport au fait que j’ai payé la demoiselle. De retour chez moi, j’ai envoyé un message pour remercier une fois de plus Ludivine pour ce moment. Et, qui sait, peut-être me rappellera-t-elle un jour pour que je retourne à ses pieds ? Peu probable, mais le rêve est permis.

(Photo à la Une non contractuelle)

AdoFeet

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